Communiqué de presse

Bruxelles, le 25 août 2024 – L’institut Jonathas, le Centre d’Action et d’Études sur l’Antisémitisme, a déposé plainte contre le chorégraphe Thierry Smits pour incitation à la haine raciale, antisémitisme, et négationnisme.

Depuis plusieurs mois, Thierry Smits, qui dirige Thor, une compagnie largement subventionnée par les pouvoirs publics, se croit autorisé à diffuser des propos profondément haineux sur Facebook.

Par ses déclarations, M. Smits incite d’une part à la haine des Juifs en affirmant que « la majorité des Juifs sont fascistes », mais a également franchi les limites fixées par la définition de l’antisémitisme adoptée par le Sénat de Belgique via l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) et ce, en assimilant, à de multiples reprises, l’État d’Israël à un régime nazi qu’il appelle à détruire purement et simplement.

Par ces propos, M. Smits verse dans un antisémitisme virulent et un négationnisme inacceptable (minimisation de la Shoah).

Les propos de Thierry Smits n’expriment en rien une opposition de type politique.

Rappelons que critiquer la politique israélienne comme on critiquerait la politique de n’importe quel autre Etat ne relève pas de l’antisémitisme (cf. définition de l’IHRA).

Non, ses propos relèvent de l’antisémitisme pur et dur, visant les Juifs en tant que peuple, Israël en tant qu’Etat constitué, et non la politique israélienne. 

De plus, en minimisant l’horreur de la Shoah, il se rend coupable de négationnisme, une offense grave qui porte atteinte à la mémoire des millions de victimes de la Shoah.

Face à cette situation, l’Institut Jonathas a décidé de porter cette affaire devant la justice, et une plainte a été officiellement déposée auprès du procureur du Roi. L’Institut Jonathas réaffirme son engagement indéfectible à lutter contre toutes les formes de haine et de discrimination, en particulier lorsqu’elles prennent pour cible la communauté juive.

Nous appelons à une vigilance accrue, à une réaction ferme et une tolérance zéro contre toute tentative de banalisation de l’antisémitisme et du négationnisme.

Ces discours ne peuvent rester sans conséquence dans une société qui se veut démocratique et respectueuse des droits humains. Toutes les violences et ce y compris les génocides commencent par les mots. Il est de la responsabilité des intellectuels et des artistes de ne pas inciter au pire. Pour plus d’informations, veuillez contacter l’Institut Jonathas à l’adresse suivante : jonathas.org.