Résumé de l’article de Résonamces N°5 – 2023 :



1. Introduction au contexte historique et à l’importance du génocide arménien



L’article aborde principalement la question du génocide arménien de 1915, en le situant parmi les grands génocides du XXe siècle, aux côtés de la Shoah et du génocide des Tutsis au Rwanda. L’auteur établit un parallèle entre le négationnisme turc vis-à-vis du génocide arménien et les attitudes de déni observées ailleurs, notamment en Allemagne après la Shoah. Cette comparaison sert à illustrer les mécanismes psychologiques et sociaux du déni de culpabilité nationale.



2. Concepts clés : négationnisme, distorsion de la réalité et culpabilité nationale



L’auteur introduit plusieurs concepts pour expliquer le négationnisme turc. Il met en avant les notions de rejet de culpabilité, de projection agressive et de distorsion du génocide, en s’appuyant sur des théories psychanalytiques et sociologiques. Ces concepts sont comparés aux mécanismes observés en Allemagne post-Auschwitz, où un antisémitisme dit « secondaire » a émergé en réponse à un sentiment de culpabilité latent.

3. Le négationnisme turc : une stratégie d’État



L’article décrit le négationnisme turc comme un phénomène étatique et consensuel, distinct du cas allemand. En Turquie, le déni du génocide arménien est omniprésent, soutenu aussi bien par les élites politiques que par la population. Cette attitude a conduit à une sorte de « loi du silence » autour des événements de 1915, où le génocide est soit nié, soit minimisé. L’auteur souligne que ce déni collectif est une réponse à une blessure narcissique nationale et un rejet de responsabilité.



4. Formes et manifestations du négationnisme



Le négationnisme turc se manifeste sous diverses formes, allant de la négation pure et simple à des formes plus subtiles de distorsion de la réalité. Cela inclut la minimisation du crime, l’inversion des responsabilités, et la criminalisation des victimes arméniennes. Le texte analyse également comment ces stratégies sont utilisées pour justifier les actions du passé et maintenir un récit national homogène.



5. Analyse comparative avec d’autres génocides



L’article compare la négation turque du génocide arménien à la reconnaissance allemande de la Shoah, en montrant comment l’Allemagne a su, après la Seconde Guerre mondiale, reconnaître ses crimes, se repentir et rétablir des relations avec ses anciennes victimes. Ce contraste sert à souligner l’importance du travail de mémoire et du devoir de reconnaissance dans la guérison des nations après des crimes de masse.